FARROW INGHAM HAMILTON Fiche de personnage Hors RP
Prénom : Ben l'orque
Âge : 3,141592 (quelle originalité ! quelle finesse d'esprit !!!!!)
À quoi occupes-tu tes journées ? https://youtu.be/QrU1hZxSEXQ?t=40s J'ai toujours un truc en retard, sinon
Expérience dans le RPG forum : Ça va faire dix ans, avec beaucoup de pauses (dont une dernièrement rofl), mais peu sur des forums avec gestion de personnage.
Où as-tu trouvé le forum ? J'ai dit à Riley que je ne viendrai pas, et donc me voilà.
Autres : Pardon pour l'avatar (et d'ailleurs je mets le crédit), pardon pour l'histoire aussi Ceci n'est pas une référence à Mia Farrow.
Informations générales
Âge : 27 ans Sexe : Masculin Date de naissance : 28/12/1994 Nationalité : Américain Fonction : Leader, éclaireur
Histoire Il s'était assis pour se reposer un peu, et ça lui avait permis de regarder autour de lui. Le silence entre les murs de la ville était absolu ; il stagnait avec la poussière et les détritus, et jetait des ombres innocentes partout. La lumière fatiguée d'un désert crevait par les nuages droit dans ses yeux. Il sentait son ombre morte dans la poussière, avec tout le reste ; même le visage emmailloté il savait que le vent roulait encore. Sur la poussière de ses bottes, et le sang séché sur le fusil, avec l'odeur familière des cendres et du sable qui n'avait pas sa place dans une ville, mais qu'il appréciait toujours de respirer - c'était le parfum des déserts. L'apocalypse avait balayé les hommes et le temps avec eux, mais le jour restait le jour et le silence restait le silence et Hamilton savait que c'était encore mars. Qu'il y avait un bunker au bout de la route, dont il avait tant entendu parler à l'armée et repéré plus tôt par la lunette de son fusil, et qu'il y serait dans la nuit. Pour l'instant, il était terrassé par la fatigue ; et le temps d'un souffle, il appréciait la vue.
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Les hommes dressent leurs dos et l'appellent Sergent Hamilton, ils ont le menton haut et la main au front sur son passage. On lui mâche des honneurs : des compliments brûlants de sincérité - discipliné comme un chien, et son œil féroce comme pas possible devant la lunette d'un fusil. Il n'écoute jamais ce genre de choses. Hamilton ne connaît que le terrain vierge et les yeux qui ne le voient pas. Tout le reste de la réalité lui importe peu.
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United States Army, 1st Special Forces Command Sgt. Farrow HAMILTON
Année de recrutement : 2012 Bureau de recrutement : Great Falls, comté de Cascade, MT
Évaluation médicale : R.A.S Évaluation psychologique : R.A.S Aucun incident à déplorer. Excellentes performances sur le terrain. Qualifié pour l'instruction et la direction d'équipe, qualifié pour missions solo. Formé au tir d'élite, recommandé comme agent de reconnaissance.
Notes personnelles : Très discipliné, exécution impeccable des ordres. Travaille proprement. C'est un excellent soldat, mais il ne s'intègre pas à son unité au-delà de rapports strictement cordiaux. Il n'essaie pas de faire davantage, d'ailleurs. Sur le terrain, en revanche, rien à redire ; mais j'ai peur qu'à terme, cela compromette la cohésion de son groupe. Trop évasif sur le plan personnel. Célibataire, pas d'enfants. Ne fume pas, ne boit pas. Possibilité envisageable de défection pour un groupe privé, voire un groupe hostile. Peu probable, mais à surveiller. J'ai parfois l'impression de parler à une poignée de porte.
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La maison était dans les confins d'une banlieue du Montana, avec le jardin bien entretenu et le bois tout peint de blanc ; pourtant, elle semblait coupée du reste du monde. La lumière s'y engouffrait par tous les murs pour y jeter un regard licencieux, et y avait figé le temps. Lorsqu'elle n'était pas la maison, elle était une église, avec des fidèles qui y défilaient dévotement, la main sur le cœur et la méchanceté sur leur sourire ; et lorsqu'elle n'était pas une église, elle était un tombeau. Sa mère allumait des bougies. Son père soutenait le silence. L'air était pur comme le ciel et lourd comme du plomb. Et lorsqu'ils chantaient tous, avec le fond de leur âme et la foi aux tripes, Farrow pensait qu'il devait partir pour toujours.
Il avait grandi entouré de tous ces gens, qui ont les voix déformées par la Bible et le corps percé par l'œil du Seigneur, et qui brûlaient chaleureusement de ne pas pécher ; ses parents avaient le cœur sur la main et la nuque marquée par la peur. Ils n'étaient pas beaucoup et restaient la plupart du temps entre eux, comme le font souvent les dévots dissidents, protégés par le toit des maisons saintes et les bénédictions cruelles d'un pasteur ; sa mère, qui l'aimait tendrement, le menaçait tous les jours de la fureur de Dieu. Emprisonné par la certitude du salut, il apprit à être un fantôme.
A 18 ans, il creva sauvagement à la fois la bulle de la maison et le cœur de ses parents en fuyant à l'armée, et il y était le même - l'armée comme l'église ne lui demandait que d'être une ombre, et il y était égoïstement excellent. Son père voulut croire en la parabole du fils prodigue - mais ils ne parlèrent une dernière fois qu'à la mort de sa mère, et le réprouva quand il refusa de prier.
Du Montana, Farrow se souvient des collines d'herbe sèche entre lesquelles résonnaient toujours des liturgies - et du Montana, il garde sans le savoir la parole de Dieu qu'il veut avoir oubliée.
Description physique Hamilton marche comme s'il allait à la guerre, entre les murs comme en pleine forêt, il a des jambes qui s'étendent à tout jamais et des gens qui doivent lever les yeux pour le regarder. Ses yeux sont clairs comme le jour, ne dévient du droit devant que pour épier le moindre geste, qu'ils captent avec la même justesse que s'ils portaient à l'infini ; et pourtant toute cette vie confinée glisse sur lui en pleuvant, car il lui accorde rarement son attention. Il s'y plie parfois avec un mouvement de la nuque et un haussement des sourcils, comme tous ses gestes sont discrets et minimes en terrain neutre ; on devine pourtant facilement, dans l'ombre d'un muscle, qu'ils sont vifs et puissants dès lors qu'on leur laisse un fusil. Ses mouvements transpirent un entraînement impersonnel qui lui va alors si bien ; ils sont sévères et morts, disciplinés comme des chiens bien dressés - il y a une fermeté furieuse qui règne sur tous ses nerfs, ardente au combat comme un bout de l'enfer, et qui brûle même en sommeil, juste assez fort pour toujours mettre sa tête haute.
Farrow croise pourtant parfois bien le regard des gens, et on voit alors comme son visage est rempli de lumière. Elle est discrète, entre sa peau laiteuse et ses cils très noirs, se faufile par ses cicatrices et par ses yeux lorsqu'elle flaire le calme. Et elle laisse s'abriter dans sa stature pourtant colossale une douceur inespérée - germée on ne sait où sur cette âme stérile en vérité - dans les regards qu'il balaie parfois, ou la voix qu'il pose, ou les mains peut-être, souvent plus fines que pressenti, qui s'égarent à des étirements badins et à d'autres gestes de l'esprit lorsqu'on ne leur demande rien. Il n'interfère pas assez pour soupçonner de diriger cette délicatesse vers quelqu'un, elle reste étrange et placide pour le vide ; jusqu'à ce qu'on rappelle Hamilton à la férocité du monde, et qu'elle retourne se cacher sous sa peau.
Description mentale Hamilton affronte le monde avec les yeux du titan, et toujours la tête haute ; ses mains crient violence, et son regard crie vengeance, tout dénué de vie ; ou si douce qu'elle se fait si discrète. Ses doigts immoraux marquent le poids des gâchettes avec toute l'aisance et le poids qu'elles demandent à un homme qui sait tuer. Hamilton est toujours sous la lumière, sait quelles sont les choses qu'il fait et quelle morale il a bafouée ; s'il ne s'en amnistie jamais, il n'en porte aucune honte, garde sa tête marquée des actes mais sa gorge libre de la culpabilité - les choses ont des mesures toujours justes sur ses épaules, et elles ne l'empêchent jamais de marcher. Ses pas ne déforment jamais la réalité, sa bouche non plus : le fait est qu'il n'en a cure. Après tout : c'est un soldat. Il comprend les failles des hommes, et même avec une plénitude qui peut troubler ; mais les critiquent malgré tout dès lors qu'elles mettent en péril une mission, avec la froideur d'un tyran - c'est que les siennes sont si cruelles qu'aucune de celles de ses camarades ne semble pouvoir leur faire ombrage. Les choses qu'Hamilton sait, et les choses dont Hamilton se soucie, sont éloignées par des océans.
Et, ce n'est pas qu'il a été béni à la naissance d'une cruauté surnaturelle ; ni même d'une âme trop noire pour être humaine : seulement ses sens ne sont plus affûtés pour autre chose que l'alarme, et sitôt qu'il cesse d'être soldat Hamilton s'efface, dans une ombre à sa mesure, qui ne craint en vérité ni le ciel ni la mort, à tel point elle est humble ou arrogante. Car lorsque ce n'est pas Hamilton c'est Farrow et personne n'appelle ce nom depuis longtemps, ou alors c'est comme veiller un mort ; Farrow a l'âme creuse et le goût du sable, avec une toute grande fascination pour les êtres encore secoués de vie, là où lui se satisfait de respirer. Il se tient loin des chaleurs des hommes et elles ricochent toujours sur lui, mais il ne leur témoigne aucune animosité - c'est à peine s'il les regarde. Hamilton défie les éléments par habitude et n'a plus besoin de dire quoi faire à ses mains ; sa pensée est invincible et absente, et il sait que c'est ce qui fait de lui un si bon commandant, et un mauvais être humain. Alors Farrow parfois est fendu d'une crainte ancestrale et régurgite des sentiments primordiaux, indécis, divins, juste le temps d'une solitude ; mais il sait aussi les absoudre infiniment, et oublier son prénom. Alors tout est dénué de regret, et il pourrait mourir demain.
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