Dans les compartiments , que l'ont partageait avec des inconnus , le calme régnait , beaucoup n'étaient pas habitué à partager quoi que ce soit avec qui que ce soit , tout le monde était plus ou moins mélangé sans grande distinction. Flynn trouvait l'ambiance étouffante. Il ne se souvenait même plus la dernière fois  qu'il avait fermé les yeux dans cette horrible prison qu'ils appelaient refuge. Bizarrement , vivre avec autant de gens , faire partie de nouveau d'une communauté c'était pour lui  plus difficile qu'il ne l'aurait penser. Après toute ces années passées dehors pendant lesquelles il espérait sans cesse avoir assez d'argent pour un jours avoir de nouveau un toit , un qui cette fois ne serait qu'à lui. Un chez lui ou rentré , vivre avec d'autres gens , des gens qui l'aimerait et qu'il aimerait. Il se rendait compte maintenant que finalement , il aimait bien dormir sur les toit. Il aimait bien être toujours en mouvement , parfois même il pensait à repartir dehors. Il se souvenait comme tout dehors craignait depuis que tout avait commencer et renonçait. Ca ne l'aidait cependant pas à dormir. La respiration des autres , le calme , le noir , les draps propres , tout ça le mettait mal à l'aise , il avait l'impression de se retrouvé à l'orphelinat encore une fois.

Il passait ses nuits à lire, tout et n'importe quoi mais surtout des tas de notices d'utilisation. Avant tout ça , il avait un peu apprit la mécanique , à force de désosser des voitures pour vendre les autoradio , les pièces encore en état et puis de réparer toutes les pièces qu'il pouvait , il avait finit par s’habituer à bricoler tout et n'importe quoi qui pouvait être remis en état , puis vendu. Il avait pris l'habitude d'aller dans les bibliothèque de quartier pour lire tout ce qu'il pouvait sur toutes sortes de machine et techniques de réparation. Et même s'il travaillait surtout comme employé dans une épicerie la journée , il arrivait à mettre un peu d'argent de côté surtout grâce à la réparation de pièce.

Bref , ses nuits se ressemblaient toutes et lui , épuiser de ne jamais dormir  finissait par tomber de sommeil n'importe où et n'importe quand . Souvent c'était pendant les pauses entre les corvées , il faisait des siestes dans des coins à l'abri des regards. Ce jours-là , il n'avait pas dormis depuis si longtemps et il avait du aller réparer tout un tas de truc qui lui avaient pris la tête. Il avait du se faufiler dans un conduit d’aération étroit pour aller y réparer le système de ventilation , il s'était retrouver plein de poussière et n'avait pas arrêter d'éternué de la matinée. Heureusement, l’après-midi il n'avait aucune tâche particulière alors il avait pensé aller lire dans un endroit tranquille le où personne ne le dérangerait , après les repas , il n'y avait pas grand-monde dans le réfectoire , s'il se planquait au fond de la salle , avec un peu de chance , les cuisiniers n'y passeraient pas et surtout les hauts gradé n'y venaient jamais. Au pire , on lui demanderais juste de partir.


Le jeune homme passa par la salle de bain commune et alla se rincé le visage , il observa son reflet dans le miroir et  fut surpris de voir qu'il avait autant maigris ce derniers mois. Bon , il n'était de base pas très gros mais , il semblait un peu malade. Ses cheveux avaient tellement poussé qu'il était obligé de les attaché s'il ne voulait pas être gêné. Son t-shirt était plein de tâches de suie , d'huile , de poussière. Parfois il se demande s'il a vraiment le droit d'être là. S'il a vraiment une place parmi ces gens-là. Ceux qui veulent reconstruire la société qui l'a mis à l'écart.  S'ils la reconstruisent , sera-elle plus juste ? Plus on gère de gens , plus on a de pouvoir , et plus on a de pouvoir plus on laisse place aux injustices. Lorsqu'il il pense , il a encore plus peur de ce qui se passera ensuite. Quand tout sera finit. Quand cet endroit tombera , parce qu'il finira par tomber , tôt ou tard. Rien ne dure toujours . Les gentils ne gagnent jamais. La justice n'existe pas et ce qui doit un jour tomber , tombera.  Alors à ce moment-là , qui sera laisser de côté ? Est-ce qu'il devra laisser quelque chose de côté lui aussi ? Pour le moment , il n'est que le mec qui répare des trucs . Personne ne connait vraiment son prénom. Ici , il n'est ni apprécier , ni déteste par personne. Parfois , ça aussi , ça lui fait peur . Surtout dans un endroit comme celui-si. On sacrifie toujours l'inconnu en premier, non ? Le garçon souffla un grand coup et chassa cette idée de son esprit. Cela ne faisait que quelques jours qu'il était là et il commençait simplement à perdre un peu la tête à force de tourner comme un lion en cage.

 Il passa par son compartiment et attrapa son livre et se faufila dans le réfectoire qui était déjà vide. C'était étrange de voir cet endroit qui d'habitude accueillait autant de monde à la fois , d'un coup très vide. Il se rendait compte qu'il était sacrément grand. Il fila au fond de la sale et s'installa sur une chaise s'adossant au mur. Il avait ouvert son livre , mais à peine avait-il finit de lire la première page qu'il s'était déjà endormis. Lorsqu'il ouvrit de nouveau les yeux , quelqu'un était en train de lui dire quelque chose. Il ne se rappelait même pas s'être endormis ni même combien de temps il était rester comme ça. Il se sentait un peu mieux ceci-dit.  Lorsqu'il ouvrit complètement les yeux , il constata que la voix lointaine appartenait à une jeune fille , à peu prêt son âge. Elle avait de grands yeux bleu et des jolis cheveux bruns et sur le moment comme il ne savait pas ce qu'elle lui racontait , il supposa simplement qu'elle voulait qu'il sorte d'ici.

« -désolé. »



#Flynn Payne

 

HRP : Je t'écris entre deux cours, la semaine est chargée mais je ne voulais pas te faire trop attendre. Je m'excuse pour la qualité du post <3 (en plus je te fais ça sur mac... Autant te dire que)

Encore et toujours la même rengaine. Encore et toujours le même cérémonial.

- On laisse ça là.

- C'est dégueulasse, mec j'ai trop envie d'un hamburger.

- On mange quelque chose de plus consistant ce soir ?

Qui a dit que cuisinier c'était pépère comme boulot ? Qui a dit que travailler à la cantine c'était posé comme situation ? Rien que des conneries. Outre les gens ingrats qui laissent leurs assiettes à demi-pleines, les petits clash des familles sur la qualité des repas et les quelques cons qui essayent de se la jouer comando en essayant de voler dans la réserve le plus dur c'était sans aucun doute de voir les vivres s'envoler à une vitesse folle. Après chaque repas, quand l'heure de faire le point sur les stocks venaient, je ne pouvais m'empêcher d'avoir le coeur serrer. Toujours ces petites croix rouges sur la liste, elles se multipliaient depuis quelques semaines. Toujours cette même réflexion, aussi, "On vas devoir se serrer la ceinture. La semaine prochaine on va limiter la viande. Ce sera pâte pour tout le monde. Vu les stocks, je vais devoir dire non à ce pauvre gamin, y aura pas de gâteau d'anniversaire pour lui, dommage.". Et c'était comme ça, a chaque semaine. Avec l'arrivée approchante de l'anniversaire du sauveur de mon cul il nous était compliqué d'avoir un peu d'attention des hauts gradés. De tout évidence nous n'aurions rien d'eux avant la fin de cette stupide fête. A ce moment là, cette bande de trou d'uc allait tilter qu'il y avait une couille dans le système et allait probablement dépêcher tout ce petit monde joyeux d'outsider pour remplir les caisses. Ajoute à la pénurie de bouffe celle d'autres ressources et on partait tous mal.

- C'est n'importe quoi.

Bloquée dans la réserve je regardais ma liste en soupirant. Fallait que j'avertisse les autres, ça s'annonçait chaud. J'allais passer un sale quart d'heure, c'était assuré. Enfin.

Une fois sortie de là, une fois cette foutue liste à la con posée, j'allais prendre enfin ma pause... Et aussi piocher dans les restes pour bouffer quand j'entrevis une... Personne ? Assise, là, elle enfin il dort, j'crois. C'est bien la première fois que je vois quelqu'un pioncer ici.

- Hé, hé. Toi là. Hé...

Le gars se réveil. Il a pas l'air d'avoir la forme. Il bredouille un désolé, comme ci il s'attendait à se faire virer comme un mal propre.

- De quoi tu t'excuse ? A ce que je sache c'est pas encore un crime de pioncer ici. Je me souviens pas t'avoir servit tout à l'heure, t'as eu le temps de casser la croute ou tu comatait ?

Code pour Nagisa

 

Le pauvre, n'avait apparemment pas mangé. Il y en avait toujours quelques-uns, comme ça, qui par maladresse ne bouffait pas. Ces gars-là, je les plaignais, bien plus que cette bande de trous du cul qui s'amusait a cracher sur la cuisine parce qu'elle n'était pas leurs goûts. Il restait pas mal de temps avant le prochain service et la vie du bunker était rythmée par de nombreuses emmerdes toutes plus imprévues les unes que les autres. Ce gars était maigre, il avait l'estomac vide. Chose impossible a accepter.

Je me suis donc levée sans un mot pour aller en cuisine explorer les quelques restes qu'on avait sauvés. Quelques légumes, de la sauce tomate et... De la pâte. Plein de pâte. On nous en avait ramené trois tonnes d'une mission ultérieure il y a quelques semaines. Par politesse, nous avions tous souri aimablement tout en nous demandant ce qu'on pourrait bien foutre d'une pareille denrée. Au final, cette foutue prise allait pouvoir me servir. Il n'y avait pas meilleur plat du pauvre que la pizza.

Vous voulez une recette cool et simple de pizza végétarienne ? La voici : Étaler la pâte à pizza dans un plat à tarte, la piquer avec une fourchette, étaler le coulis de tomate sur la pâte. Découper vos légumes. Placer les en mode random partout sur la pâte. Couvrir de gruyère râpé. Saler et poivrer selon les goûts. Mettre au four à Thermostat 7 (210°C), pendant 1/2 heure et plus si nécessaire. Dans mon cas, les légumes et la pâte étant déjà cuites la cuisson du tout fut plus que rapide.

Me voilà revenue avec deux petites pizzas aux légumes. Au moins, nous n'aurions rien gâché, c'est déjà ça. J'en mettrais peut-être de côté pour les gosses. Une petite part en plus pour le prochain service, ça leur fera plaisir. Je pose les deux assiettes, me saisie d'une roulette pour couper la mienne et me serre une part goûte.

-Je m'appelle Flynn Payne, au fait. Je fais parti des Outsider. J'suis mécano. Et toi ?

- Ashly. Nylstroom. Simple cuistot. Réservistes a ses heures perdues.

Je ne voyais pas trop quoi dire d'autre. C'était simple comme début de conversation, mais ça m'allait très bien comme ça. Comme ça, j'avais tout le loisir de mater mon camarade de plus prêt. C'était un gars plutôt mignon en fait. Il avait des petits airs de gosse sous un certain angle. Sa manière de dévorer ma pizza me rappelait la façon dont les gosses du bunker dévoraient mes petits plats. Comme s'ils n'avaient rien mangé depuis des jours. Comme ci, ils n'avaient jamais rien mangé, de plus, bon. Le pauvre s'en excusa rapidement comme ci c'était impolis. Sa réaction, étrangement, me fit rire. Mon premier rire depuis le début de cette apocalypse.

- Te bile pas. Mange. Si ça te plait c'est tant mieux, ça fait plaisir de voir quelqu'un dévorer mes plats.

Une nouvelle part de prise et je me lève chercher une carafe d'eau et deux verres que je m'empresse de servir.

- Bois un peu. Vas pas t'étouffer gars. T'as pas l'air d'avoir énormément bouffé depuis pas mal de temps. C'est si intense que ça la vie de mécano chez les outsider ?

Code pour Nagisa

Elle se lèves et Flynn se replonge instantanément dans son livre qu'il avait à peine lu. C'était de toute façon la seule chose vraiment distrayante ici. Ça et le fait d'observé tout ce petit monde s'activé autours de lui sans que lui n'ait rien à faire ou même personne à rejoindre nulle part. C'était assez déprimant de voir tout ces gens avoir des relations et lui être seul. Toujours seul. Il savait que ce n'était pas si facile de l'approcher car après tout , il était grand et pas forcément le genre sympathique , bavard et ouvert. Et peut-être qu'il gardait les grimages du sdf que personne ne remarque parce que même ici au milieu de tout ces gens enfermé , confiné , entasser les uns avec les autres , il arrivait toujours à passer assez inaperçus. Le livre qu'il lisait parlait de plongée , il s'était rendu compte en tombant sur ce bouquin qu'il ne verrait peut-être jamais l'océan. C'était triste dans un sens , il avait toujours penser qu'il finirait par aller vivre proche d'une plage...Le livre se découpe en court chapitre racontant les explorations des plus célèbres marin et plongeur de notre siècle. Des images des océan comme à l'époque d'avant sa naissance. Tout paraissait si irréel , aujourd'hui. Toutes ses choses qu'il se promettait de faire , lorsqu'il en aurait les moyens et qu'il n'avait pas faite, toutes les parties du monde qu'il aurait rêver voir , tout était fini. L'humanité s'éteignait dans un long silence gênant , baissant la tête comme un enfant se rendant compte de ses bêtises , l'humanité aujourd'hui se terrait loin sous terre expiant bien trop tard sa faute à coup de longues suffocations. A coup de regret , de rejet de la faute sur les autres , les grandes multinationales , les gouvernements , des noms et des groupes qu'on pointe du doigts alors qu'en fait , l'humanité est responsable . L'homme du 21e siècle , obéissant , gras , ignorant, sans cœur , sans joie, sans but sauf celui de se faire une place dans la société. Et flynn dans tout ça , pauvre sdf qui ne verrait jamais la mer , ne prendrait jamais l'avion , n'irait jamais dans un autre pays que celui qui l'avait vu naître. Il n'aurait jamais l'appartement en bord de mer , la famille , le soleil dans les yeux et enfin quelque chose qui ressemble au bonheur . Parce que finalement, c'était l'humanité qui avait perdu. Belle connerie que de se dire qu'il y avait encore de l'espoir pour quelqu'un dans le monde. D'ailleurs , était-ce vraiment nécessaire de continuer ne serait-ce qu'à vivre ? Combien de vies faudrait-il avant que l'humanité puisse revenir en haut ? Et pour combien de temps encore ? Avant que la cupidité , la stupidité et le nombre finisse par de nouveau contraindre l'humain à aller sous terre ? La mort ne semble même plus être un lot de consolation , on survit pour survivre , parce que les animaux que nous sommes ne savent faire que survivre. Un sous-instinct de conservation qui nous poussent à nous terrer sous terre et a espérer que les choses iront mieux. Flynn savait déjà qu'il était voué à mourir jeune , à vivre peu et à ne profiter de rien. C'était sans doute aussi ça , qui empêchait les autres de trop s'approcher de lui. Sans doute aussi ça , qui le rendait si peu bavard.


Elle revient avec son air froid , deux grosses pizza en mains, un air presque détacher et immédiatement il referme son livre , il oublie son désespoir et se souvient qu'en fait , il a faim. Il ne se souvient pas vraiment de la dernière fois qu'il était passer par le réfectoire pour manger un bout. A force d'avoir eut faim toute sa vie , il est habitué à ne plus la ressentir , comme si tout ça n'était pas franchement nécessaire. Il est heureux qu'elle soit revenu , bizarrement. Il se présente rapidement et attaque sa nourriture avec peine , il n'a pas vraiment l'habitude de manger avec des couverts mais ne veut pas paraître mal-éduquer. Comme si tout ça comptait encore aujourd'hui.


Ashly se présente , même si ce n'est pas vraiment nécessaire parce qu'il connait depuis super longtemps son prénom. Elle rit lorsqu'il s'excuse de manger comme un porc . Flynn l'observe un peu plus longtemps et pense au fait qu'il aimerait bien entendre un rire comme celui-là tout les jours. Il a quelque chose de chaleureux et d'attendrissant.


« - Te bile pas. Mange. Si ça te plait , c'est tant mieux, ça fait plaisir de voir quelqu'un dévorer mes plats »


Il hausses les épaules , et recommence à manger , le jeune homme n'est pas du genre difficile , dans les pires moment , il a manger dans les poubelles , alors une pizza fraiche, encore chaude , faite avec amour , il n'y a pas mieux. Et surtout il est ravie d'avoir de la compagnie. Surtout celle de la fille qu'il observe depuis déjà quelques jours.



« - Bah , après avoir bouffé dans les poubelles toute sa vie , quand quelqu'un fait l'effort de nous préparer à manger , faut pas s'étonner qu'on dévore tout. »


Il lâche un demi-sourire , il a dit ça naturellement , sans se rendre compte vraiment. Elle est facile à approcher , au final et elle est vraiment gentille , alors il oublie qu'il ne vaut mieux pas dire ici qu'il était sdf avant tout ça. Elle se lève et va chercher de l'eau et il la remercie encore une fois. Peut-être pour la première fois dans sa vie , il se sent privilégier d'être là avec quelqu'un qui se préoccupe réellement des autres et de ce qu'ils peuvent bien devenir. Même si elle l'aurait fait pour n'importe qui , elle l'avait fait pour lui. C'était déjà beaucoup.


« -Bois un peu. Vas pas t'étouffer gars. T'as pas l'air d'avoir bouffé depuis pas mal de temps. C'est si intense que ça la vie de mecano chez les outsider ? »

Flynn relève la tête de son assiette et s'execute , il avale son verre d'eau d'une traite et observe son plat déjà bien entamer. Si la vie était difficile chez les outsider , il ne le savait pas vraiment encore , il n'était pas encore partit en mission avec les autres , il avait seulement été faire de la maintenance au cœur même du bunker. Il était seulement épuiser par ses problèmes de sommeils.


« -C'est juste que... je ne viens pas tout les jours manger. Les enfants devraient avoir plus de nourriture et les malades aussi. Alors je passe souvent mon tour. Et je file mes tickets à d'autres. Et puis pour la fatigue , j'suis à moitié insomniaque , j'ai pas l'habitude de dormir à l'intérieur. Je suis mal à l'aise dans un lit tout propre avec d'autres gens et tout... C'est bizarre je sais. »


Il baisse la tête et rougit, il n'a pas trop l'habitude de s'entendre parler si longuement , alors il se sent géné , il a l'impression d'avoir une voix étrange , tiraillé et d'avoir l'air con. Il sait qu'il à l'air maigre et malade, que ses cheveux sont tout secs et emmêler, que son visage normal est une moue pitoyable de pauvre enfant de la rue. Il sait qu'il ne trompe personne lorsqu'il fait un sourire ou lorsqu'il raconte des bobards sur sa vie. Il porte les grimages de la rues.



«- Enfin , c'est pas grave. Tu viens d'où , toi ? Il te reste des gens ? » Il sait que ce n'est pas une question facile , ou plutôt il s'en rend compte après coup , mais il vaut vraiment apprendre à la connaître.


HRP: Mise en page pas fini

#Flynn Payne

 

Bah, je peux largement comprendre son point de vu. Après tout, je suis bien de son avis. Les enfants et les personnes âgées devraient passer en priorité. S'il y avait bien des gens qui devaient se serrer la ceinture ici, c'est bien nous. Nous autres, adultes, avions une tâche celle de faire fonctionner le bunker cependant, j'étais intimement persuadée qu'au-delà de tout ça nous devions aussi protéger les autres habitants de cette maison de fortune. Les enfants trop innocents, les pépés et mémés trop éreintés par la vie. Malheureusement, beaucoup ne partageaient pas cette idée. Nous avions le malheur d'avoir ici, au bunker, une bonne poignée de cons qui avait surement voté Trump en 2016... Quoi que, j'm'en fous. Je me suis toujours foutue de la politique en général. J'ai toujours pensé que nous devions vivre par nous-même sans attendre d'une obscure personne dont on ne connaissait rien, des solutions à nos problèmes.

Ce gars, en tout cas, avait le sens du sacrifice, ça me changeait. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas croisé quelqu'un d'aussi solidaire avec la population du bunker. Cet type devait être un chouette type. Néanmoins.

- Les enfants, malades et personne âgées doivent passer en priorité. Je suis d'accord là-dessus. Néanmoins, tu ne devrais pas te négliger pour autant. Ces personnes là, qui ira les protéger en cas de pépin si tout le monde se montre généreux au point d'en tomber malade ? Je part du principe que tout extrême est mauvais. Tu devrais toi aussi prendre un peu plus soin de toi gars.

J'me doutais bien que j'étais, moi même, mal placée pour tenir ce genre de discours. M'enfin. Puis, je me doutais aussi que son histoire d'insomnie ne devais pas aider et je ne souhaitais pas l'aiguiller vers le bureau des médecins. Le souci des médocs c'est qu'on en devient vite dépendant et par les temps qui court une pénurie était bien vite arrivée.

- Pour tes insomnies, je te conseillerais bien une tasse de tisane tout les soirs. C'est moins destructeur que ces pourritures de médocs et au moins ça permet de se détendre aussi. On a des tonnes d'herbes dans la réserve, un type à débarqué avec sa caisse un jour et son coffre en était remplit. Un fana d'infusion qui était prêt à tout abandonner sauf sa petite tisane du soir. Je te raconte pas la scène quand les hauts gradés lui on expliqué que tout le monde profiterait de son trésor. Je crois que le pauvre est encore chez les toubibs.

En parlant d'infusion. Un petit thé, ça ne me ferait pas de mal. J'aime le thé, je ne pense exagérer en disant que je addict à cette boisson. C'était surement le seul truc avec lequel je prenais du bon temps. Ma tasse de thé. Je me suis levée pour aller chercher mon inséparable thermos et servit deux tasses d'un thé vert Earl Grey. Pas de la grosse qualité, mais ça se buvait sans fin. Une petite gorgée plus tard deux questions... Plutôt cash, faut le dire, arrivèrent. Un léger sourire se dessinait sur mes lèvres, c'était la première fois depuis mon arrivée que me demandais ça. C'était peu commun à entendre. Ce gars devait bien être sympa pour se préoccuper du malheur des autres.

- Je viens de la cambrousse. Genre, un bled vraiment paumé, un peu comme la ferme de Hershel dans Walking dead si tu vois la référence. Mon père est... Était... veto. Je ne sais pas s'il est vivant ou pas. J'ai peu d'espoir, on ne l'a pas vu depuis le début des catastrophes. une nouvelle gorgée de thé puis je reprend, en essayant d'être un peu moins grave Enfin, je ne suis pas à plaindre. Je ne suis pas toute seule. Il me reste ma petite sœur. Je n'ai pas grand chose d'autre... Mais ça me suffit. Tant qu'elle est là, avec moi et en bonne santé, j'irais bien. Et toi, de la famille, des amis avec qui tu as eu la chance de t'en sortir ?

Code pour Nagisa