The big bad wolf and two little rats

ft. Nikolaï Raxx et Noph White

       
   

Aujourd'hui, Brian se sentait tracassé; Ce n'était pas dans ses habitudes de compter sur des personnes qui ne faisaient pas partie de son gang, sa famille, alors devoir, de façon totalement volontaire, confier ce qui serait très certainement un élément fondateur pour le futur de sa personne et par extension celui de tout le bunker avait de quoi laisser un arrière goût pas très agréable dans sa bouche. Mais bon, ce qui avait de bien chez le haut-gradé, c'était qu'il savait quand il fallait recourir aux services d'un tiers pour assurer un travail que ses frères ne sauraient accomplir. Mener un gang avait du bon quand aux méthodes à employer lors du management de ses troupes.
   
   Le Terrier. Un endroit reclus dans le dernier niveau du bunker et ce malgré le fait qu'il soit proche des bureaux des hauts-gradés. On disait qu'il s'y trouvait quelques cerveaux doués mais qui manquaient de directives pour être efficaces. Pour Brian ce n'était ni plus ni moins qu'une sorte de tanière pour drogués d'informatique. Et même s'il aurait très bien pu envoyer l'un de ses subordonnés se charger de faire passer le message, pour Big Daddy, le fait qu'il se montre en personne et qu'il communique avec ces personnes bien souvent trop faibles pour répliquer quoi que ce soit avait bien plus de valeur que n'importe quoi d'autre.
   
   C'est donc en début d'après-midi que le haut-gradé avait débarqué dans cette pièce sombre dotée des ordinateurs les plus performants du bunker et très certainement de toute la ville à l'heure actuelle. Les deux personnes qu'il cherchait étaient présentes : Noph, un gamin aux cheveux bleus ayant un problème mental mais qui avait le mérite de savoir se servir de sa tête et Nikolaï un ruskov dont le dossier n'était pas encore passé entre ses mains. Brian se demanda quelques instants comment il allait faire part de sa requête pour très rapidement abandonner. Agir de façon naturelle et spontanée, c'était ce qu'il faisait de mieux.
   
   Salut les Neo en herbe. Brian Vayne, chargé de la sécurité et votre nouvel employeur pour une durée indéterminée. J'vous explique la situation : dehors, c'est le dawa. Plus rien ne tourne et ça, vous voyez, ça m'énerve au plus haut point. Mon boulot, c'est de faire en sorte que tout le monde vive plus ou moins correctement ici, et ça passe par la sécurité de nos outsiders. Sans eux, on peut s'espérer morts, alors je ne le redirai pas deux fois : ce que je vais vous demander est essentiel. L'échec n'est pas toléré et si je trouve que vous avancez trop lentement, attendez-vous à devoir faire des heures supp', quitte à ce que j'assigne un gardien rien que pour vous surveiller, compris ?
   
   La question était évidemment rhétorique, mais elle servait à prendre la température. Même s'il était certain d'avoir eu de l'effet, il fallait aussi mettre de la forme dans le discours. Sans laisser le temps à quiconque de répondre, Big Daddy enchaîna :
   
   Bon, ce que je vais vous demander, ce sera certainement pas de la tarte, donc je vais être relativement indulgent avec vous. J'aimerais que vous piratiez le réseau de la ville et prenez le contrôle sur un maximum de monuments publics. Je veux avoir plus d'yeux, donc reprenez le contrôle sur les caméras. Je veux pouvoir établir un système de défense plus efficace : pour ça, il vous faudra pouvoir contrôler les systèmes d'ouverture et de fermeture d'un maximum de bâtiments. Et si par la même occasion vous pouvez récupérer des données sur la ville, vous gênez pas. N'importe quel plan, fichier administratif ou même message pourra s'avérer utile. Des questions ?
   
   Cette fois-ci, la question était ouverte. Brian ne s'y connaissait pas bien là-dedans, mais il espérait qu'avec ces deux personnes, il y aurait suffisamment de compétences rassemblées pour qu'il puisse assurer des conditions de travail optimales pour les équipes d'outsiders. Bien que ces dernières pouvaient voir en lui en véritable salopard, elles n'avaient aucune idée des avancées qu'il avait établi depuis sa prise de position.
   

J’étais en train de régler le problème d’une fermeture électronique défaillante à cause d’un bug en écoutant du metal (j’avais réussi à sauvegarder 2-3 albums de Whitechapel, de System of a Down, et de Motörhead) lorsque la porte du Terrier s’ouvrit. C’était Brian Vayne, un haut-gradé que je voyais passer quelques fois quand je jetais un coup d’œil aux caméras (je suis un hacker, ne soyez pas étonné si j’ai pris le contrôle des systèmes de sécurité). A peine entré, il commença à parler :
« Salut les Neo en herbe. Brian Vayne, chargé de la sécurité et votre nouvel employeur pour une durée indéterminée. J'vous explique la situation : dehors, c'est le dawa. Plus rien ne tourne et ça, vous voyez, ça m'énerve au plus haut point. Mon boulot, c'est de faire en sorte que tout le monde vive plus ou moins correctement ici, et ça passe par la sécurité de nos outsiders. Sans eux, on peut s'espérer morts, alors je ne le redirai pas deux fois : ce que je vais vous demander est essentiel. L'échec n'est pas toléré et si je trouve que vous avancez trop lentement, attendez-vous à devoir faire des heures supp', quitte à ce que j'assigne un gardien rien que pour vous surveiller, compris ? »
Bon, ça introduisait le personnage. Mais avant que je puisse en placer une, il recommença à parler :
« Bon, ce que je vais vous demander, ce ne sera certainement pas de la tarte, donc je vais être relativement indulgent avec vous. J'aimerais que vous piratiez le réseau de la ville et prenez le contrôle sur un maximum de monuments publics. Je veux avoir plus d'yeux, donc reprenez le contrôle sur les caméras. Je veux pouvoir établir un système de défense plus efficace : pour ça, il vous faudra pouvoir contrôler les systèmes d'ouverture et de fermeture d'un maximum de bâtiments. Et si par la même occasion vous pouvez récupérer des données sur la ville, vous gênez pas. N'importe quel plan, fichier administratif ou même message pourra s'avérer utile. Des questions ? »
Hmm… Tout le réseau de la ville ? Un défi à ma taille. Il avait l’air de vouloir nous intimider, mais ça ne marchait pas, j’avais vu pire que lui. Je commençais à lui expliquer tout en lui faisant comprendre qu’il ne m’impressionnait guère :
« Sans électricité, on fait comment ? Et sans possibilité d’être relié au réseau aussi ? Ce n’est pas automatique vous savez. Sinon nous l’aurions fait depuis longtemps. Je ne dis pas que c’est impossible, mais ça ne se fait pas comme ça. »

The big bad wolf and two little rats

ft. Nikolaï Raxx et Noph White

       
   

Au moins, il n'avaient pas moufté, pensa Brian en leur adressant l'un de ses rares sourires. Par contre, ils étaient légèrement des têtes brûlées. Vouloir sortir, ça présentait certains avantages, mais dans le cadre de cette mission, cela serait clairement impossible. Tant que les rues de la ville ne seraient pas nettoyées et qu'aucun véhicule ne serait disponible, seules les escouades d'outsiders pouvaient opérer au-delà d'un périmètre restreint de sécurité à l'extérieur. Plus tard, quand la priorité sera enfin donnée pour que le maximum de personnes soient réquisitionnées afin de récupérer autant de matériel que possible et que des évolutions seront enfin menées, alors Big Daddy se promit de revoir son jugement. En attendant...

Il en faudrait plus des comme vous dans le coin... Bref, désolé de vous mettre un gros stop, mais pour vous, dehors, c'est interdit. Comprenez que rien n'est sécurisé et que nos scientifiques et mécanos manquent de matériel pour accélérer nos déplacements. Si j'ai bien compris, faudrait qu'on rebranche quelques câbles et qu'on retape quelques systèmes, c'est bien ça ? Dans ce cas là, j'enverrai des mécanos à la surface aux endroits nécessaires. Mais limitez la zone à 4 ou 5 km de distance, après les missions seraient beaucoup trop longues.

Le haut-gradé réfléchit ensuite quelques instants aux possibilités qui pourraient s'offrir à lui en cas de réussite. En plus d'assurer sa position, il accélèrerait le mouvement général et aurait moins de plaintes vis-à-vis de ses collègues et des outsiders qui, au final, sont ignorants. Et peut-être même qu'enfin il pourrait librement appliquer sa politique dans le cadre de la surveillance et de l'encadrement de tout le corps armé du bunker. C'était très alléchant, mais ce n'était pas pour autant que Brian s'était perdu. L'une de ses qualités était qu'il ne laissait jamais place aux incidents et que peu importe la situation, il réussissait toujours à obtenir le résultat qu'il escomptait.

Pour la coordination, vous aurez accès aux radios des opérateurs, comme ça vous pourrez suivre l'évolution des missions en temps réel. Et aussi, j'enverrai des gars au poste de police, devrait y avoir moyen de récupérer quelques armes et de nous brancher sur le réseau des flics. J'pense que leur ligne doit être encore à peu près intacte et ça nous facilitera les choses. Bien, je vous laisse me poser vos questions et ensuite il sera temps d'amorcer le plan "coup de pied au cul". En cas de réussite, j'irai moi-même essayer de vous trouver des ordinateurs plus puissants et du matos, parole de Big Daddy.
   

« Il en faudrait plus des comme vous dans le coin... Bref, désolé de vous mettre un gros stop, mais pour vous, dehors, c'est interdit. Comprenez que rien n'est sécurisé et que nos scientifiques et mécanos manquent de matériel pour accélérer nos déplacements. Si j'ai bien compris, faudrait qu'on rebranche quelques câbles et qu'on retape quelques systèmes, c'est bien ça ? Dans ce cas-là, j'enverrai des mécanos à la surface aux endroits nécessaires. Mais limitez la zone à 4 ou 5 km de distance, après les missions seraient beaucoup trop longues. »
Ô Mère Patrie, il venait de me dire que dehors était dangereux… Je laissais paraître un léger sourire.
« Pour la coordination, vous aurez accès aux radios des opérateurs, comme ça vous pourrez suivre l'évolution des missions en temps réel. Et aussi, j'enverrai des gars au poste de police, devrait y avoir moyen de récupérer quelques armes et de nous brancher sur le réseau des flics. J'pense que leur ligne doit être encore à peu près intacte et ça nous facilitera les choses. Bien, je vous laisse me poser vos questions et ensuite il sera temps d'amorcer le plan "coup de pied au cul". En cas de réussite, j'irai moi-même essayer de vous trouver des ordinateurs plus puissants et du matos, parole de Big Daddy. »
Je me frottais les yeux avec un air impatient, pour bien lui faire passer le message que le coup de pied dans le cul, c’est lui qui se le prendrait s’il suivait son plan :
« Objection ! Non. Ce qui est hors de question c’est de laisser des manants toucher à des serveurs et essayer de constituer un réseau à relier au notre. La manip est différente selon le type de serveur, sa place dans le réseau des bâtiments, et on ne peut savoir à l’avance ce qu’il faudra faire. Dehors ? Dangereux ? J’ai déjà dû me sortir d’un territoire de la mafia Russe en 5 minutes avec une camionnette qui allait à 60Km/h alors qu’une dizaine de kalachnikov étaient pointés dessus. J’m’y suis récupéré un plâtre au bras et 4-5 bandages. Donc le plus dangereux, c’est de m’empêcher de sortir, sachant que j’ai le contrôle sur tout l’abri. Si je le shutdown, on m’enverra dehors, sauf que comme vous savez que c’est ce que je veux et que vous avez besoin de moi, vous vous y opposerez à coup sûr. Donc pour la sortie, c’est réglé. Mais pour établir un lien entre le réseau de la ville et le nôtre, il faudra un intermédiaire resté à la base, donc Noph pourrait rester ici vu qu’il serait plus un poids mort si on devait l’emmener dehors. Ce détail est encore réglé. Ça se fera comme ça, ou ça ne se fera pas. A vous de décider. »
Oui, j’ai été franc. Mais que voulez-vous, je suis Russe.

The big bad wolf and two little rats

ft. Nikolaï Raxx et Noph White

       
   

À la réponse du russe, Brian fit d'abord les gros yeux. Il avait du mal à croire que ce "petit merdeux" comme le qualifiait le haut-gradé, ait osé péter plus haut que son cul. Enfin, ça avait au moins eu le mérite de faire littéralement exploser Big Daddy de rire. Le temps qu'il reprenne son sérieux, il s'était demandé pourquoi est-ce qu'on acceptait des types qui n'auraient pas fait long feu dehors s'ils étaient dans un véritable merdier. D'accord la population du bunker A était essentiellement composée de civils, mais quand même... Ce n'était pas une raison suffisante pour offrir le gîte et le couver aux personnes incapables de suivre des règles de base. Revenu à lui, sans prévenir, Brian bondit directement sur Nikolaï et commença à l'étrangler avec l'une de ses larges mains. Il n'avait pas l'intention de le tuer, mais simplement d'accaparer son attention suffisamment longtemps. Une simple méthode de briefing en somme.

Écoute-moi p'tit con, si y'avait pas Chester, j'ouvrirais ton ventre ici même et te ferais bouffer tes propres tripes. Tu penses que t'as le contrôle sur ce foutu terrier ? Me fait pas rire, c'est à peine si tu peux éteindre les lumières et les caméras avec tes joujoux. Quand on te donne un ordre, tu la fermes et tu le suis, c'est comme ça que ça marche avec moi. Maintenant, si tu tiens tant que ça à aller dehors, pas de problème, on va rendre visite au chenil que j'ai repéré en chemin. À ce qu'il paraît, les animaux, après avoir sniffé ce gaz qui nous fait tomber comme des mouches, ils deviennent pas très jolis et vachement plus agressifs. J'suis certain qu'ils adoreront jouer avec ta carcasse.

20 secondes. Suffisant pour faire mal et pas assez pour faire plonger une personne hors de ses limites. Brian relâcha Nikolaï sans oublier de lui donner un coup de poing dans le foie. Jouer au malin avec lui, il ne l'avait jamais permis, surtout depuis qu'il avait appris à tuer un homme à mains nues. Mais là n'était pas le plus important. Noph, lui, plus intelligent avait tout de suite compris comment il fallait agir en compagnie de Big Daddy.

Donc, comme je le disais, vous serez présents pour donner les indications aux équipes en charge de réparer le matos qu'il vous faut. Noph, j'te laisse t'occuper du reste et si l'autre gus te pose des problèmes, dis-le moi, j'enverrai Vaas lui passer bonjour. En attendant, je veux votre rapport sur la situation dans une semaine. D'ici là, je pense que j'aurai réuni une équipe suffisamment efficace pour aller faire une rafle au poste de police. Avec un peu de chance, ils pourront même nous aider à nous connecter sur le réseau radio des flics et on pourrait en apprendre plus sur la situation.
   

« Enculé de ricain » avais-je tenté d’articuler en Russe en le regardant droit dans les yeux alors que mon coup était sous pression de la main de cet enfoiré atteint d’un sérieux complexe de supériorité. Lorsqu’il relâcha son étreinte, j’avais des étoiles devant les yeux, puis il me donna un coup dans le foie, mais j’avais assez d’abdos pour supporter le choc et je restais impassible, en retournant à mon code de serrure électronique pendant que l’autre continuait à ressasser les mêmes idioties. J’avais envie de lui montrer que je pouvais faire flamber cette pièce avec une simple ligne de code et nous enterrer tous en arrêtant le filtre à air. De toute façon, j’avais plus rien à perde. Mais bon, il n’en valait pas la peine. Ça me restait en travers de la gorge. Il mourra à cause de moi, j’en fais la promesse. Pendant qu’il parlait, j’imaginais les plans d’une antenne relai minimaliste pour relier le réseau de la ville au notre. Après qu’il ait fini de parler, je lui tendis une liste de composants et d’objets à trouver, avec une note disant « Big Brother is watching Big Daddy, but Big Daddy is too blind to see it ». Puis je reprenais :
« On ne commence pas par le poste de police, tout est centralisé dans les sous-sols, donc on passe par les égouts. Mais si vous voulez quand même vous défouler parce que vous êtes frustré de ne pas pouvoir me briser la mâchoire, on pourra y faire un tour. Ensuite, plus personne n’utilise la radio de flic locale, donc je ne vois pas quelles infos vous voulez recueillir. Elles seront toutes sur les serveurs de la ville, s’ils fonctionnent encore. Si vous pouviez amener 1 ou 2 mécanos de plus, ça serait utile. Bref, j’ai un creux, donc je vais vous laisser parler entre vous le temps que j’aille m’engloutir un donut et un café, mais je serai toujours présent (mouvement de tête vers la caméra dans l’angle). »
Je ramassais mon PC portable et me dirigeais vers la porte mais en glissant un mot à l’américain au passage :
« Tu frappes comme une fiotte, mais la prochaine fois que tu oses me toucher, je nous enterre tous. »
Je commençais à monter les escaliers, et m’acensais vers le 2nd étage, un léger sourire aux lèvres.

The big bad wolf and two little rats

ft. Nikolaï Raxx et Noph White

       
   

Ne s'attardant pas plus sur le véritable enfant qui se tenait dans cette pièce, Brian réfléchit un instant. Il avait déjà quelques pistes mais rien de bien concret pour l'instant.

Je le modifierai certainement entre temps, mais pour l'instant je vois les choses ainsi : d'abord j'envoie les meilleurs éléments au poste de police : les deux meilleurs éclaireurs et membres assaut, un messager et deux mécanos. Pour le leader de la mission, un ex-militaire ou un ex-flic serait parfait. Ils vont se charger de passer la première couche de peinture ainsi que de nous ramener les armes qu'il nous manque. Les mécanos vont essayer de nous faciliter la tâche, c'est pour ça que j'en prévoie deux.

Ensuite, il nous faudra les meilleurs de chaque spécialité pour retaper le réseau. Pour ça, j'aurais préféré qu'on y aille personnellement, mais je me contenterai de piocher dans les autres escouades. Deux équipes s'en chargeront. Ce sera plus rapide que si une seule s'en occupait et ça vous laissera suffisamment de mou pour ne pas être débordés. Si tout se passe bien, on aura des yeux en dehors du bunker et buter ces salopards de bandits sera beaucoup plus simple.

Enfin, suivant la tournure des choses, j'irai moi-même vous féliciter et récompenser ou bien forcer mes "collègues" à se bouger le cul pour vous filer un coup de main. Dans tous les cas, je prends l'entière responsabilité quand aux résultats que cette opération amènera. Ça permettra de fermer la gueule de tous ces types inutiles qui ne se bougent même pas le petit doigt et qui voudraient en plus qu'on en fasse toujours plus pour eux... Tu sais gamin, peu importe ce qu'on te dit, sois fier de toi. Dis-toi que parmi tous les survivants, tu fais partie de l'élite et je ne laisserai personne dire le contraire. En cas de problème, n'hésite pas à venir me voir.

Le côté paternel de Big Daddy avait refait surface à la fin de son explication, mais il se sentait quelque peu fautif de ne pas pouvoir apporter aux enfants un endroit où ils pouvaient se développer "normalement". À ses yeux, ils formaient le futur et avait des gros doutes quant à la pérennité dans un futur où la jeunesse grandissait sous terre en entendant régulièrement des atrocités qui devaient être réservées aux adultes. Avant de partir, Brian caressa les cheveux de Noph, lui adressa un sourire et ajouta :

On se revoit dans une semaine. D'ici là, fais de ton mieux et ne te laisse pas marcher sur les pieds.

Puis il parti sans rien ajouter tout en réfléchissant déjà à comment il allait arranger son plan et à qui il allait confier une mission d'une telle envergure.