PSYCHOLOGIE : Ramsay a toujours vécu de manière à n’avoir ni remords ni regrets. Il vit sa vie pour lui-même et il s’en contente amplement. Ramsay il vit pour la gloire, pour l’argent, pour le pouvoir. Depuis tout jeune on lui a dit de se contenter de ce qu’il a, alors qu’on lui apprenait à toujours vouloir plus, et Ramsay n’est pas un saint, loin de là. Ramsay c’est un homme qui réfléchi et qui aime les choses simples, et la loi du « plata o plomo ». Ramsay n’est ni gentil, ni généreux, ni conciliant, et encore moins altruiste. Il collerait une balle dans le dos de son propre frère si ça pouvait l’arranger –et c’est ce qu’il a fait d’ailleurs, l’affaire lui a fait gagner un sacré paquet de fric.
Il n’est pourtant ni pour la violence gratuite, ni pour les exécutions excessives –même s’il lui arrive d’avoir la gâchette facile. Il se contente de ce qu’il juge nécessaire, simple et rapide, et le sang est loin de lui faire peur. Ramsay n’est pas inutilement colérique, il gère même plutôt bien son tempérament en général, mais sa rage est bouillonnante lorsqu’elle survient, et souvent calmée avec un chargeur vide ou deux. Ramsay n’est pas un leader né, il manque un peu de patience pour ça, et il ne fait pas attention aux autres pour gérer une équipe correctement, mais il se débrouille, et les autres arrivent à se coordonner tant bien que mal autour de lui.
HISTOIRE : Beowulf n’avait pas toujours porté ce nom, loin de là.Il en avait un autre avant, et il en avait eu un autre encore plus tôt, mais il l’avait oublié –ou il avait fait en sorte de ne pas s’en souvenir, parce que c’était trop loin et trop douloureux et qu’il avait préféré le jeter dans une boite au fond de son esprit et l’enfouir très loin, hors de sa portée.
Beowulf avait eu, comme beaucoup d’autres jeunes américains, une vie sur le fil d’un couteau, et dans le gouffre de l’illégalité.
Il était né d’une mère droguée et d’un père inconnu. Il avait été à l’école avec un cutter au fond de la poche et lorsqu’il fut « en âge », on lui fourra une arme entre les mains et un sachet de cocaïne.
Il avait été heureux, au début. Il pensait qu’il pourrait arrêter l’école et vivre riche sans rien faire, et il survivrait avec sa génitrice. Mais c’était plus dur que prévu, il enchaina les gardes à vues et il devait toujours plus d’argent qu’il n’en gagnait. Puis, on lui dit de rejoindre un gang, et c’est ce qu’il fit. La vie devint rapidement plus facile, les ventes ont plus ambitieuses, et sous la protection du groupe, il se sent toujours plus fort. Le buisness est florissant, et Beowulf devient riche et influent. Il se fait arrêter bien sûr, mais il est toujours gracié, parce qu’il y a de l’argent qui passe de mains en mains.
Un jour, il y a une gamine qui vient. Elle est naïve, elle est friquée et elle veut s’amuser. Il lui vend un truc coupé au plastique pour trois fois son prix, et elle revient, et il lui vend toujours moins pour toujours plus cher, parce qu’elle ne sait pas comme ça marche dans le coin, mais elle continu d’acheter. Un jour, la gamine fait un badtrip. Elle appel son riche –très riche- papounet et elle balance tout. Le temps qu’il arrive, la débile est retrouvée dans son vomit, l’écume aux lèvres, les yeux révulsés et le pouls inerte.
Et on lui remet tout sur le dos. Et les liasses de billets et le manque de preuve ne suffisent pas. Il aura fallut des mois et des moins d’enquête pour remonter jusqu’à lui, et l’autre est plus riche que lui. Soudainement, tout ceux qui n’ont rien dit pendant des années se lèvent et ouvrent leurs gueules. On l’accuse de chose qu’il ne se souvient pas d’avoir commises –le massacre d’une mère de famille latina parce que son fils lui devait de l’argent. Certes, il se souvient avoir ordonné l’exécution du gosse, mais pas de sa mère.
Mais ça, le juge ne veut pas l’entendre, et forcément, il prend perpet. Il passe le reste de ses années à Rykers Island, patient, créant des alliances là où il pouvait en faire et assoyant son autorité, doucement mais sûrement. Il ne se fait pas que des amis, évidemment, mais il savait que tout se payait un jour, et ça n’a pas loupé. Lorsque le jour du jugement arrive, il y a eu de la panique, des tentatives de transferts, et une mutinerie. Les gardes sont armés, la sécurité est haute, mais il y a plus de détenus, des détenus qui n’ont plus rien à perdre, et qui savent se défendre sous la pression, bien plus que les gardiens qui n’ont pratiquement jamais tirés sur un homme.
Alors le virus s’installe dehors, comme si c’était un autre monde. Les résistants sont jetés dehors –morts ou vivants- et les autres sont gardés à l’œil. La vie est dure, et il y a beaucoup de perte –accidentelles ou pas-, et la survie s’organise. Les jeux de pouvoirs dominent aussi, beaucoup, et Beowulf se prend quelques raclées, mais il se relève, et une trêve est mise en place. Le matériel disponible dans l’armurerie est très bénéfique pour garder le navire à flot, et pendant un an, ils construisent leur monde, eux, qui ont étés rejetés parce que néfastes, se lèvent et survivent.