12h37 - 24/12/2021
Bunker Coronis - Porte d'entrée

Au final, qu'ils aient entendus ou non ne fit pas vraiment de différence puisque quelques dizaines de secondes après ça, je voyais Holden dégoupiller une grenade : " GRENADE ! A COUVERT ! " Je ne me le fis pas dire deux fois. Je plongeais en direction du coin de la façade du bunker et y rester même quelques secondes après l'explosion, histoire de ne pas me prendre des débris ou autres qui auraient pu être soufflés. Alors que je revenais à ma position, le Leader passait devant moi, l'air de rien avant de donner ces nouveaux ordres : " La mission continue, Krieg, Mendoza vous restez dehors pour couvrir notre sortie. Anderson un topo sur la situation, ou sont vos copains ? " De mon côté, j'observais le résultat de son jeu de pyromane. A l'endroit où aurait du se trouver deux carcasses, seuls quelques bouts de celles-ci trônaient encore à proximité. Comme quoi, c'était rudement efficace. Mais après coup, je réalisais qu'il était le seul à porter des grenades, comme quoi être Leader apportait son lot d'exclusivité. Enfin bon.

Alors que je me rapprochais de l'entrée, je captais une partie de la discussion entre Anderson et Holden, chose qui ne me plu pas spécialement. Je lui en toucherais deux mots plus tard si l'occasion se présentait. Après quoi, la locale nous fit entrer dans l'enceinte du bunker avant de faire son topo : " Bienvenue dans le bunker 41, nom de code Coronis, je ne sais pas ce qu'il se passe ici, mais on a manifestement un gros problème à régler, je n'ai pas accès a l'armurerie, mais compte tenu de la situation, ceci pourra être utile. " Sur ces paroles bien plus modérées que quelques instants plus tôt, elle empila le contenu des rangements de la salle dans laquelle elle nous avait mené. Il y avait de tout : gilets par balle, une grenade flash, une autre fumigène, des jumelles, quelques leurres, des bombes de peintures et pour finir des fusées éclairantes. Cela pouvait toujours être utile donc je me rapprochais et je vérifiais la marchandise. Dans mon cas, l'idée de prendre un gilet par balle me paraissais bien, mais après réflexion, je savais que cela me ralentirais. Ensuite, à part les leurres, fusées et bombe de peinture, rien ne correspondait à des éléments pouvant me servir. Je prenais une bombe et la secouais. J'ouvrais ensuite le capuchon et pulvérisais un peu de peinture sur la table. De couleur orange vive, elle se voyait très distinctement même dans la pénombre de la salle. Satisfait, je la rangeais dans l'une des poches sur le côté de mon sac à dos. Je prenais également une fusée éclairante, toujours efficace pour obtenir un visuel dans les pièces les plus sombres. Après quoi, je faisais rapidement le tour, regardant et farfouillant un peu partout, voir si elle n'avait pas oublié quelque chose. Je trouvais finalement des plaques de médoc' que je fourrais dans mon sac avant de m'intéresser au plan du bunker.

Je ne m'y connaissais pas vraiment dans le bâtiment, mais de ce que m'indiquais le tableau, Coronis avais était construit selon des normes similaires à celle du Bunker 21. Premier point, le fait qu'il s'enfonce sous terre sur plusieurs étages. Second point, la majorité des pièces notoires étaient également présentes ici. Troisième point, les installations énergétiques et autres (tel que la pompe) semblant être de même modèle, ou trop proche pour que je n'en fasse la différence. Après tout, j'étais loin d'être un expert. N'ayant plus rien à faire dans la salle, je me rapprochais de la cloison de quarantaine. Au premier coup d'œil, elle me parut plutôt solide, chose qui rendrait son effraction des plus complexes, mais ce n'était pas de mon domaine. Je restais donc en arrière, le temps que les autres ouvrent la voie.

Une fois dehors, tout s'était enchaîné très vite. Romane ne s'était pas du tout attendue ni préparée à ..ce qu'elle avait vu une fois cette foutue porte ouverte. Les deux autres femmes qui avaient ouvert la porte avec la rousse étaient parties aider ceux qui se battaient déjà, alors que les hommes qui étaient sensés eux aussi passer pas égout avaient rebrousser chemin pour finir par aller se battre eux aussi. La rousse s'en étonna d'ailleurs, mais cela ne retint pas bien longtemps son attention, car le regard de la mécanicienne restait bel et bien braqué sur les trois ...chiens ? Monstres ? Choses ? Elle ne savait pas, et c'est justement parce qu'elle ne savait pas que ça l'effrayait. Ces ...choses étaient abominables. Et cela l'avait paralysée au point que le seul moment où elle avait bouger avait été par pur instinct de survit, quand Holden avait lancé une grenade, pour se mettre à « l’abri »

Des monstres il ne restait plus que des cendres, et à peine la fille Herson reprenait ses esprits que les autres semblaient déjà remis de leurs émotions...enfin...Il semblait juste que certaines personnes étaient remontées contre d'autres. D'abord se fut la guide qui accapara l'attention de Romane, puis Carver ( aussi appelé le chef numéro deux ). La rousse s'était sentit un peu honteuse en entendant tout ces reproches, elle n'était pas habituée à des missions de cette envergures, et il fallait dire qu'elle n'avait fait attention qu'à la mission, puis elle avait été prise de doutes. Son manque d’expérience avait fait qu'elle n'avait pas pensé à ses coéquipiers et les reproches de Carver n'étaient pas passés dans l'oreille d'une sourde.

Bref, après cela, ils se dirigèrent tous à l’intérieur du bunker, par la porte principale. Une fois à l’intérieur, Anderson avait ouvert la porte d'une salle, à l'aide de son pied cela dit. Puis, certains étaient entrer dans la salle. Romane avait fait parti de ce groupe d'ailleurs , et puis avait un peu suivit les autres, voyant qu'ils se servaient, elle fit de même. D'abord un peu hésitante sur ce qu'elle allait bien pouvoir prendre, qui ne soit pas un poids inutile. Finalement, elle choisit une grenade fumigène et une fusée éclairante. La rousse ne s'attarda pas trop dans la pièce, bien qu'elle fouilla quand même un peu, pour voir s'il n'y avait pas quelque chose d'autre d’intéressant.

Après cela, la jeune femme sortit de la salle puis remarqua que personne n'essayait d'ouvrir la porte. Se rappelant de l'épisode de la grille dans les égouts, Romane eut un petit sourire, se disant qu'elle pourrait jouer la portière, après tout elle n'avait pas servit à grand-chose durant le combat. Et justement, s'ils pouvaient avancer rapidement pour éviter quelques combat ,avec les choses qui l'avaient clouée sur place, cela l'arranger. Alors, elle se dirigea vers la cloison définitivement close, puis l'examina. Au bout de quelques courts instants, elle comprit que ses talents en mécanique ne lui serviraient en rien pour ouvrir cette porte, qu'il fallait y aller plus fort, et qu'une barre de fer serait inutile. Non, ce qu'il fallait était bien plus brillant. Et, se relevant, elle se dit qu'un « boum » de plus ou de moins ne changerait pas grand-chose.

Elle tilta en remarquant la présence de Fisher, non loin de la cloison. Un peu mal à l'aise du au fait de les avoir laisser alors que, justement, lui aurait bien eut besoin d'aide pour traverser le passage sous l'eau, elle tenta de lui sourire avec un air plutôt désolé. Après cela, elle s'approcha de lui, indécise sur ce qu'elle allait lui dire. Elle finit par se prononcer :

«Désolée pour mon manque de compétence, plus tôt, je n'ai pas penser à mes coéquipiers, dont tu faisais parti. Je vais tacher de me rattraper. Je vais ouvrir la cloison, tu devrais vraiment te reculer.»

Finalement, elle s'éloigna, retournant de nouveau à la cloison, elle commença à s'occuper des explosifs qu'elle possédait. Puis, elle les plaça comme il le fallait sur celle-ci de façon à l'ouvrir. Elle cria alors à tout le monde, avec un léger accent : «Mettez vous à l'abri !!!» Puis alluma le tout et retourna dans la salle d'à côté pour éviter d'exploser avec la porte. Puis il y eut un nouveau « BOUM », des bruits de fracas, et de nouveau du silence.