En voyant l'autre mécanicien s'activer, Jane n'hésita pas longtemps. Elle accrocha son barda à un des crochets du bureau, ramassa un sac plastique dans un des tiroir, entreprit de recouvrir son arme. La protection n'était pas fiable, mais l'arme devrait tenir le coup mouillée. Même si la combinaison filtrait de l'eau, les impuretés ne pourraient pas entrer. Au fond, c'était bien le cadet de ses soucis. Le bunker disposait de caméras dans la zone, leur présence n'avait pas pu être ignorée, pourquoi les laisser renter? D'autre part, en entrant par les égouts, ils seraient a proximité quasi immédiate avec l'armurerie. Elle trouverait bien un "nouveau jouet" là bas si besoin. Ouvrir les portes ne serait pas difficile depuis l’intérieur. La dérivation du système hydraulique vers le système manuel était câblée, il suffirait d'ouvrir la porte à la main.

Elle regarda l'eau de ruissellement. Celle-ci était plus claire qu'il y a quelques mois. Elle se chargeait moins en hydrocarbure en longeant les routes de New York. Auparavant, la lumière était réfléchie comme dans un miroir dans les volutes colorées des huiles de moteurs et des résidus d'essence. Dorénavant, la grille était visible, et on pouvait même apercevoir le fond du réservoir pourtant profond. Dieu nettoyait les salissures des hommes, petit a petit. Il faudrait plus de 40 jours pour que les arches enfouies sous terre regagnent un nouveau paradis pour les hommes.

Elle se retourna, regarda les autres et lança: "Je crois que votre civil n'a pas voulu se mouiller, il a du remonter en surface. J'y vais, qui m'aime me suive."

Elle couvra son masque et plongea, l'arme à la main.
Elle disparut dans l'excavation, et au prix d'un effort non dissimulé, ressortit de l'autre coté. L'exercice n'avait pas été simple, elle avait largement sous estimé la longueur du conduit et il fallait un souffle conséquent pour le traverser compte tenu de son étroitesse et de l'équipement, la combinaison étant dans ce cas comme souvent un fardeau difficile a soutenir. En forme et moins large d'épaules que si elle avait été un homme, elle avait passé l'épreuve avec peine. Espérons que les autres aient le même souffle et ne restent pas coincés. Découvrant son masque, elle fit sauter le verrou sans effort, ouvrit, et regarda autour d'elle. Pas de lumière, même la lampe de secours était en rade. Le matériel était en place, personne, pas de trace de lutte. Quelque chose n'allait pas.

Elle ne se risqua pas à enlever son masque, et attendit que les autres traversent.

Nicolaï finit par tomber sur ce qu'il recherche, le son provient manifestement d'un large conduit de ventilation qui s'enfonce dans les profondeurs. Le bruit se propage dans l'ensemble des conduites et sort par chaque bouche de sorte qu'il soit difficile de déterminer si le bruit vient de l’intérieur du conduit ou de plus profond.

Dans la station, quelques secondes après que Jane se soit engagée dans le conduit, un coup de feu se fait entendre en surface. A vous de décider si votre personnage est engagé dans le conduit ou pas, et a vous de voir si vous souhaitez remonter où pas.

Attention, vos personnage ne le savent pas, mais le conduit va poser des soucis à nos hommes qui resteront coincés au milieu s'ils s'y engagent sans aide, si quelque-chose va mal, je vous rappelle qu'on a une nageuse semi pro avec nous.

Jane resta quelques secondes seule à attendre. Elle n'avait pas osé enlever son masque ni sa combinaison. Là où d'ordinaire le hall d'entrée fourmillait de monde et était parcouru de bruits, de voix et de claquements de pas, le silence et les ténèbres avaient pris le pas. Le sons de ses bottes mouillées crissait et se résonnait dans tout le hall déchirant le silence comme du diamant sur du verre brisé. Qu'était-il arrivé aux autres? la porte n'avait pas été fermé et le matériel avait été laissé en place. Même les combinaisons semblaient rangées, personne n'avait tenté de sortir et personne n'était rentré. Ils n'avaient pas pu être fauchés par le gaz sinon il y aurait des cadavres, les masques de secours semblaient à leur places. Ils ne pouvaient pas avoir disparus, ils devaient être descendus fêter noël! C'était surement ça! Elle n'y croyait évidement pas.

Dieu nous protège

Le faisceau d'une lampe perça dans le conduit sous-marin, quelqu'un était en train de la rejoindre. La lumière se rapprocha rapidement. Elle vit émerger une silhouette. Ah ce devait être Oreba. Elle avait fait vite. Plus que Jane en tout cas. Elle avait peut-être sous estimé l'approche. Elle fit un geste pour l'aider a se hisser mais l'outsider poussa lestement sur ses bras pour sortir et malgré sa combinaison humide, elle se redressa lestement sur le bord. Quelqu'un de solide.

Un moment passa... mais qu'est-ce qu'il foutait là bas?
Enfin une lampe illumina le tunnel. la progression semblait plus complexe, le tunnel était étroit. L'autre outsider, étranger à l'ambiance habituelle des lieux ne semblait pas surprise par le silence et l'obscurité anormales. et se concentrait sur une aide éventuelle à apporter. Enfin, la jeune Herson fit son apparition essoufllée comme Jane avait du l'être.

Les deux aidèrent Romane a se hisser. Personne d'autre en vue. L'impatience d'Oreba se manifesta:

« On continue sans eux... »

De son coté Herson était en train d'ouvrir le sas. Il faudrait refermer avant d'ouvrir la porte. L'air devait toujours être respirable à l’intérieur, il fallait que ça reste ainsi. Elle n'essaya pas de communiquer vers l’extérieur. Le bunker avait une vocation militaire, et pour éviter les brouillages, il avait été conçu comme une cage de Faraday. Elle se dirigea vers l'Armurerie. Sans courant les verrous électro-magnétique ne résistèrent pas une minute au tournevis que Jane glissa dans la fente. L'ironie était que son grade de capitaine lui avait donné l’accès au code. Sans courant, elle devrait faire sans. La porte grillagée s'ouvrit enfin. Elle récupéra de l'équipement qui n'était pas sous clé, sortit, et laissa la porte claquer.

Le sas était ouvert, et la mécano pointait sa lampe dans leur direction. Ah oui... Les autres. Elle se glissa dans le sas, lança à Oreba:

Récupère les poules mouillées si elles osent nous suivre, on ouvre à Wayne.

Le choix lui semblait logique, elle était manifestement à l'aise dans ce trou d'eau. S'il fallait aider quelqu'un elle était toute désignée.
La porte du sas se referma, et les deux supports se mirent en branle pour ouvrir la porte manuellement. Rapidement, la lumière du jour fusa dans l'interstice, et la porte s'ouvrit sans bruit alors que des détonations accueillirent les deux femmes.

ce que je trouve dans l'armurerie:

L'entrée du bunker est propre et tout est en place. Elle est cependant vide, silencieuse et anormalement sombre. Seul le faisceau des torches éclaire l'endroit, et le seul son audible est celui des outsiders qui se répercute bruyamment dans l'enceinte vide.

En ouvrant la porte, Jane et Romane commencent par entendre le bruit des détonations, puis voient la scène. La lumière semble aveuglante après ces quelques minutes sous terre, et vos yeux ont du mal à s’habituer à la lueur d'un ciel pourtant couvert.
Pourtant il faudra agir vite, le groupe resté en arrière semble attaqué, et votre position vous ouvre un bon angle de tir.

@Romane et Jane: vous pouvez poster dans le chapitre 2 si vous voulez attaquer.
@Sam: A toi de voir si tu es venue avec nous où pas, aprés tout Jane n'est pas ton chef, donc le chapitre 2 ou ici en fonction.
@Les autres: Ça fait 3 minutes que vous regardez une cuve, il va falloir se décider. Vous n'êtes pas au courant que la porte s'ouvre et que ceux qui sont rentrés n'ont pas eu de soucis, mais vous entendez des détonations au dessus de vos têtes.